vendredi 28 juin 2013

Servez moi de l’HTML

Analysons ce magnifique dessin issu d'un billet du blog Humeurs illustrés d'un enseignant chercheur par Luc Damas, Maître de conférence et professeur d'informatique.

Servez moi de l’HTML

Ce dessin récapitule les différentes phases de service d'un site internet en utilisant la métaphore d'un bar :
  • Browser <-> Verre
  • HTML <-> Bière
  • JavaScript <-> Paille
  • PHP <-> Tireuse
  • MySQL <-> Fût
  • File <-> Perrier
Partons du début. Vous accédez à internet, et un site s'affiche. Le site s'affiche sur votre Browser, aussi appelé navigateur : Chrome, Firefox ou bien Internet Explorer. Le browser c'est votre verre, c'est ce qui permet de contenir la bière que vous allez boire : le texte du blog, l'email du pote, la photo de Facebook. Bien sûr, on est pas toujours d'accord pour boire dans le même verre que les autres. Dans le beaujolais, le vin, c'est dans un verre à ballon, pas dans une flûte de champagne. Chacun à ces préférences pour le choix du verre, mais n'oubliez pas que Internet Explorer, IE, est représenté ici par un verre en plastique troué.

La bière, le contenu, c'est de l'HTML. C'est la base, l’élément fondamental, c'est ce qui remplit le navigateur, et votre verre. Ça contient le texte, les couleurs, la mise en page, etc...

Ajoutons un truc un peu funky, une paille ! Ou une ombrelle, des glaçons, un peu de sirop. C'est le JavaScript. Ce n'est pas du contenu, c'est une amélioration, un truc qui rend la visite des pages web plus agréable, on parle de page web dynamique, ou de web 2.0. Ça permet aussi de rafraîchir la bière quand c'est un glaçon. C'est tout ce qui se met à bouger sur votre écran : animations, menus déroulant, rafraîchissement automatique des pages, chat en live.

Tout ça c'est sur votre table, ça se passe de votre côté, le serveur vous a tout posé là comme il fallait. Mais que se passe-t-il de l'autre côté du bar ? Que se passe-t-il côté serveur ? Tout ce qui ne se passe pas sur votre ordinateur et que vous ne voyez pas.

Nous avons en premier lieu le PHP (la tireuse à bière) ou Java, .Net, Ruby... On appelle ça le langage coté serveur. C'est la moulinette qui sert à servir la bière du fût dans votre verre. C'est le mécanisme qui prend les informations de la base de données pour les transformer en HTML.

Le fût justement sous le comptoir, c'est la base de données. C'est là que sont stockés toutes les données : contenu des messages Facebook, des mails, des articles de journaux. Ça peut être MySQL, Oracle, SQL Server. Vous imaginez la taille du fût pour une entreprise tel que Google !

Enfin, pour les petits à côté, la petite bouteille de Perrier, ou la canette de coca, on a des fichiers (File) stockés sur le serveur, coté bar, qui vont vous être servi à la demande, mais qui ne sont pas stockés en base de données. C'est le cas des vidéos, des images, des animations flash. Dans un bar, le coca et le Perrier ne sont pas stockés dans des fûts uniquement pour des raisons pratiques. Rien n'empêche de stocker des fichiers dans des bases de données, c'est juste pas pratique.

Par exemple, le message de ce blog vous aura servi beaucoup de texte, stocké en base de donnée, dans le fût donc, et 2 images, stockées dans des fichiers, qui vous sont servi à part. Le JavaScript est présent dans les boutons de partage Facebook. Votre browser est majoritairement Chrome selon les statistiques, un peu de Firefox et très peu d'Internet Explorer.

On a bien le demi-pêche avec des cacahuètes et des pistaches, de quoi passer un bon moment !

mercredi 26 juin 2013

L'art martial des engueulades

Une traduction de l'article de Peter Bragman : The Martial Art of Difficult Conversations

Ma femme Eleanor et moi vivions dans une petite maison à Princeton dans le New Jersey. Une nuit alors que nous rentrions à la maison, nous avons trouvé une voiture garée sur notre emplacement réservé. Impossible de savoir à qui appartenait cette voiture. Nous étions fatigués, et nous ne trouvions nulle part où nous garer. Nous avons donc appelé la fourrière. Nous nous sommes garés, et nous sommes allés nous coucher.

Le matin suivant, quelqu'un frappa lourdement à notre porte. Eleanor a été la première à répondre, et elle le regretta immédiatement. C'était notre voisine, appelons la Leslie, qui était très énervée. A la vue d'Eleanor, une pluie d'insultes et d'accusations déferla sur elle. J'étais de l'autre côté de la maison, et pourtant j’entendis tout très nettement.

Il apparut que la voiture mystère appartenait à son fils. Eleanor, habituellement calme et sereine, commença à se justifier, ce qui eut pour conséquence de rendre Leslie encore plus énervée. Et elles continuèrent à s'invectiver, chacune défendant son bout de pain.

Pendant ce temps, je réfléchis au meilleur moyen de sauver Eleanor. Je devais calmer la colère de Leslie, sinon nous n'irions nulle part. La seule solution était de donner le sentiment à Leslie d'être écoutée. Une fois qu'elle aurait le sentiment que son point de vue était compris, et que nous aurions compris à quel point elle était en colère, elle se calmerait, ensuite nous pourrions discuter.

Je décidai de faire trois choses :
  1. Poser des questions. Je poserai des questions ouvertes, des questions de curiosités. Qui, quoi, quand, où, pourquoi, etc... Des questions qui clarifieraient ce qu'elle essayait de dire et ce qu'elle ressentait. Des questions qui permettraient de comprendre son point de vue. Je ne poserai pas de questions/affirmations qui ne duperait personne du genre "Tu ne crois quand même pas ça non ?"
  2. Ecouter vraiment. Je me tairai et j'écouterai ce qu'elle avait à dire. Je ne penserai à rien d'autre, uniquement ce qu'elle me dira. J'essayerai aussi de lire entre les lignes, de comprendre ces intentions, ces peurs.
  3. Répéter et résumer. Je répéterai ce que j'aurai entendu, en essayant de réutiliser les mêmes mots qu'elle. Je résumerai aussi ce que j'aurai entendu, et je vérifierai avec elle si j'ai bien compris. Si elle me dit que je ne comprends pas, je ne lui demanderai pas de répéter, parce qu'elle ne fera que répéter la même chose une nouvelle fois. Ce que je veux vraiment c'est savoir ce que je n'ai pas compris. Donc je lui demanderai ce que j'ai raté. Une fois qu'elle me l'aurait dit, je lui répéterai cette partie une nouvelle fois et lui demanderai si j'ai bon. 
Encore plus important, je n'essayerai pas de nous justifier tant que la colère ne serait pas passée. Le signal serait : une fois qu'elle prend une bonne bouffé d'air et qu'elle détend ces épaules, je pourrai commencer à nous expliquer.

Je me suis senti aussi prêt que possible. Mon cœur battait la chamade au fur et à mesure que je m'approchais de l'endroit où les deux se criaient dessus. "Leslie," interrompais-je, "Salut. Tu es apparemment énervée à propos de quelque chose." Elle vit une nouvelle victime et se jeta dessus. "Énervée n'est même pas le quart de ce que je suis..." J'écoutais. Je posais des questions. Je répétais et résumais. Finalement, il apparut que je compris vraiment pourquoi elle était tellement en colère.

Après environ 15 minutes, je dis, "Donc ton fils vient te voir une fois tous les 36 du mois, et tu voulais vraiment que ce se passe bien. Mais les gens que tu pensais être tes voisins sympas ont appelé la fourrière à la première occasion. Une bonne raison de plus pour lui de ne plus venir te voir."

"Ouais, c'est ça", dit-elle, un peu plus calmement. Et ensuite... rien. Elle était silencieuse. Elle n'avait rien d'autre à dire. J'avais complètement saisie son point de vue. Elle s'était déchargée de sa frustration. Elle avait été écoutée.

C'était le bon moment pour lui dire que nous étions désolés. Son fils venait tellement rarement que nous n'avions pas reconnu sa voiture. Et comme aucun message n'apparaissait, nous n'avions aucun moyen de savoir à qui appartenait la voiture. Il était tard, beaucoup trop tard pour sonner à toutes les sonnettes pour savoir à qui appartenait la voiture, et nous avions besoin de nous garer. C'était la meilleure décision à ce moment-là. Nous étions vraiment désolés d'avoir appelé la fourrière.

Elle se calma encore, et elle nous remercia de la comprendre. Elle suggéra de nous avertir la prochaine fois que son fils viendra. Et elle repartit... souriante.

La seule raison de mon efficacité dans cette situation était parce que j'ai pu réfléchir pendant une minute. Bien que je suis un grand croyant de la pause avant la réponse, c'est quelque fois difficile dans l'excitation du moment. Si c'était moi qui avais répondu à la place d'Eleanor, j'aurai peut-être été encore plus sur la défensive qu'elle.

Quand on apprend les arts martiaux, on apprend le même geste indéfiniment, jusqu’à ce qu'il devienne automatique, et disponible en cas d'attaque surprise. Je réalisai que ce jour-là, j'avais besoin d'un équivalent conversationnel. Je résolu la question en créant mon propre nouveau réflexe : Poser une question.

A chaque fois que je suis surpris et que je ne sais pas quoi dire, je pose maintenant une question. Même si c'est une question bateau du genre "Pouvez-vous m'en dire plus ?". Cela oblige la personne en face à parler, et dans une engueulade, c'est toujours utile de laisser l'autre personne parler en premier. Cela réduit leur instinct de défense, vous pouvez apprendre quelque chose et changer de perspective, ou au moins vous aider à réfléchir à votre point de vue afin qu'ils puissent le comprendre, et vous donner l'exemple de quelqu'un qui écoute, quelque chose qu'il pourrait faire aussi ensuite.

Cette nuit nous avons entendu frapper à notre porte et nous avons tous deux sursauté. "C'est ton tour", me dit Eleanor. C'était encore Leslie. Elle nous demanda si nous voulions manger un morceau ensemble.
Surpris, je réagi instinctivement, "A quoi tu penses ?" 




Peter Bregman est l'auteur de 18 Minutes: Find Your Focus, Master Distraction, and Get the Right Things Done, vainqueur de la médaille d'or des Axiom Business Book awards, nommé meilleur livre de business de l'année sur NPR, et sélectionné par Publisher’s Weekly et New York Post dans le top 10 des meilleurs livres de business.
Il est aussi l'auteur de Point B: A Short Guide to Leading a Big Change et coauteur de cinq autres livres.
Invité sur PBS, ABC et CNN, Peter est un contributeur régulier de Harvard Business Review, Fast Company, Forbes, National Public Radio (NPR), Psychology Today, et CNN, ainsi qu'un chroniqueur hebdomadaire sur Fox Business News.
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Peter Bregman is the author, most recently, of 18 Minutes: Find Your Focus, Master Distraction, and Get the Right Things Done, winner of the Gold medal from the Axiom Business Book awards, named the best business book of  the year on NPR, and selected by Publisher’s Weekly and the New York Post as a top 10 business book.
He is also the author of Point B: A Short Guide to Leading a Big Change and co-author of five other books. Featured on PBS, ABC and CNN, Peter is a regular contributor to Harvard Business Review, Fast Company, Forbes, National Public Radio (NPR), Psychology Today, and CNN as well as a weekly commentator on Fox Business News.
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jeudi 20 juin 2013

Y'a comme un os !

Revenons à la base de l'informatique. Présentons l'OS. Non, pas l'os pour le toutou, l'OS comme `Operating System`, ou `Système d'Exploitation`, SE, dans la langue de molière.

Windows est un OS pour ordinateur type PC, au même titre que Unix, Linux. Et Mac OS sur ordinateur type Macintosh.
On a aussi Android sur portable, ainsi que Windows Phone 8.

Bon, ça fait une sacrée liste. On a tous entendu tous ces noms, mais c'est quoi exactement un OS ?

Au départ, on a le processeur. Le processeur est comme un moteur, c'est un truc qui tourne si on l'alimente avec du combustible. Pour une machine à vapeur, on brûle du charbon, et ça fait tourner les turbines. Pour une voiture, on met de l'essence, ça fait tourner le moteur. La cafetière, alimentée avec de l'électricité, produit du chaud.

Faire tourner des turbines ou chauffer une résistance, comme ça, ça sert à rien. C'est uniquement un moyen pour arriver à un but, faire avancer la voiture ou bien boire un café chaud. Entre le moteur et le but final, il y a ce qu'on appelle un système d'exploitation, un OS. Tout ce qui est autour du moteur, c'est l'OS. Pour la voiture, l'OS est représenté par les essieux qui tournent et qui entraînent les roues qui nous font avancer. On peut y inclure le volant, les sièges, la carrosserie... Tout ce qui n'est pas le moteur en somme, c'est l'OS. L'OS permet d'exploiter le moteur.

C'est tout petit un processeur
Notre OS cafetière, c'est l'eau, les tubes, le filtre, le café, et ça donne un café chaud. Tout ce qui fonctionne à l'énergie peut être décomposé par la partie `moteur`, et la partie `OS`. Pour un même moteur, on peut avoir des OS complètement différents. Votre moteur de voiture peut très bien être utilisé pour faire chauffer du café !

Donc au final, notre processeur est le moteur, alimenté par électricité, et Windows est le système qui exploite les performances de notre moteur. Pour un même ordinateur, on peut installer plusieurs versions de Windows, voir un Linux. Cela implique que l'on exploite le processeur différemment. Le processeur n'est pas lié à un OS, par contre un OS sans processeur, c'est comme une voiture sans moteur, ça nous emmène pas bien loin !

lundi 3 juin 2013

Le mode sans échec

Il arrive que votre ordinateur au démarrage vous demande de choisir entre démarrer en mode normal ou démarrer en mode sans échec. Pourquoi un tel choix ? Windows n'a même pas démarré que l'on vous pose déjà une question, c'est fatiguant !

Alors, le mode sans échec est un mode de démarrage, et bien, sans échec. Et par échec, on entend erreur. Un mode sans erreurs, ça veut dire que Windows démarre avec le minimum. Adieu les 16 millions de couleurs, adieu le son, adieu le lecteur DVD et disquette, adieu les programmes du démarrage. Windows empêche tout de démarrer, et ne se sert que du minimum. C'est pour ça que vous vous retrouvez avec un Windows old school horrible à l'affichage.

A quoi ça sert de démarrer comme ça ? C'est lorsque votre ordinateur s'est mal éteint la dernière fois. Windows le détecte, et décide de vous proposer de redémarrer en mode sans échec, au cas où quelque chose empêche de démarrer comme il faut. Windows associe une mauvaise fermeture avec une mauvaise ouverture. Par exemple, si vous avez branché une nouvelle carte graphique, et que cela vous empêche de démarrer normalement, le mode sans échec réussira à démarrer lui, et vous pourrez désactiver la carte graphique ou résoudre le problème.

Bon c'est bien tout ça, mais j'ai jamais installé de carte graphique moi ! Et oui, mais Windows quitte très très fréquemment incorrectement depuis... depuis l’avènement des portables ! Une des causes les plus fréquentes de mauvaises fermeture est le manque de batterie du portable. Et à chaque fois qu'il n'y a plus de batteries, vous rebranchez votre ordinateur, et quasiment automatiquement, vous aurez ce fameux message de mode sans échec.
Un autre cas est le coupure de courant sur un PC fixe, le même principe en sorte.

Donc Windows à prévu un démarrage en mode sans échec pour un truc qui arrive quasiment jamais, l'installation d'un nouveau périphérique, et qui s'active pour un truc qui arrive tout le temps, le défaut d'alimentation électrique !